En quelques 600 pages, on découvre une dizaine de personnages et les problématiques qui marquent leurs vies (le racisme, les stéréotypes, l’identité, la mémoire, la culpabilité, l’amour, la dignité…) et l’Histoire, puisque la famille reflète les bouleversements simultanés du monde (colonisation, conflit mondial, émancipation des femmes…).

Publié en France par les éditions Charleston en janvier 2021 seulement, Pachinko a déjà conquis depuis longtemps la critique et le public. Le New York Times l’a classé en tête de meilleures ventes pendant presque un an, et l’ouvrage a été traduit en 30 langues.

On compte trois millions de lecteurs à travers le monde, à l’exemple de Barack Obama. Son avis s’affiche d’ailleurs sur la couverture du livre : « Une histoire puissante sur la résistance et la compassion ». En effet, le roman s’est illustré par sa capacité à décrire avec justesse les rêves, les espoirs et les sentiments les plus intimes des protagonistes, qui doivent traverser l’expérience de l’immigration. Le récit familial commence par une jeune fille issue d’une famille pauvre, qui tombe amoureuse et enceinte d’un étranger de passage. Pour ne pas déshonorer sa famille, elle épouse un pasteur chrétien et tous deux vont construire leur vie au Japon.

Un pachinko est un jeu japonais très populaire, trouvable dans des salles d’arcades, au croisement du flipper et de la machine à sous. Discriminée au Japon, la population coréenne a souvent vu dans les salles de pachinko un moyen de travailler et de vivre correctement sur le territoire japonais. De plus, le pachinko représente bien l’idée de hasard, de labyrinthe d’obstacles, qui peut illustrer le parcours des personnages du roman.