Face à un succès quasi immédiat, le livre a obtenu le prix Hugo du meilleur roman en 1954 puis paraîtra en France en 1955 aux éditions Denoël.

 

Ray Bradbury nous livre avec Fahrenheit 451, un des plus beaux romans sur les livres, la connaissance, la censure et la mémoire des hommes.

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Fahrenheit 451, une société déshumanisée 

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Fahrenheit 451 dépeint une société futuriste, où la lecture et le savoir mettent en péril le pouvoir en place.

 

Une unité spéciale de pompiers est chargée de brûler tous les livres afin de maintenir la population sous le joug d’un gouvernement totalitaire.

 

Montag, le protagoniste de l’histoire, pompier pyromane, s'exécute tant bien que mal jusqu’au jour où il réalise que quelque chose ne tourne pas rond, qu’il n’est pas heureux, tout simplement.

 

L’amour a disparu de cette société déshumanisée et machiavélique, les écrans ont pris le contrôle, la consommation à outrance est reine et la violence a remplacé le bonheur, la culture et le partage.

 

Montag décide dans un acte d’ultime résistance de ne pas brûler certains livres et de se mettre à les lire, de refuser cette vision du bonheur qui n’est pas la sienne.

 

Il essayera de partager cette nouvelle vision des choses avec sa femme, mais cette dernière, prise dans les rouages du système, préfèrera le trahir.

 

Fahrenheit 451 est une œuvre de science-fiction, mais lorsque l’on y regarde de plus près, Bradbury tout comme Asimov et Orwell étaient sûrement des visionnaires, car notre société actuelle rappelle à bien des égards, celles de leurs romans.

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Fahrenheit 451 dans son contexte historique

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Il est intéressant de replacer Fahrenheit 451 dans le contexte historique de l’époque, car les visions de Ray Bradbury ne viennent pas de nulle part !

 

Dans les années 1950, la guerre froide entre les États-Unis et la Russie bat son plein et la menace d’une guerre nucléaire, ainsi que la peur de l'influence communiste qui pourrait entrer dans le pays, place tout le monde sous tension.

 

En 1952, le maccarthysme est à son apogée aux États-Unis ; cette chasse aux sorcières, mise en place par le sénateur Joseph MacCarthy, vise des personnalités du monde du spectacle et des lettres, des intellectuels qui sont suspectés de sympathies communistes, de fraterniser avec l’ennemi.

 

Ce contexte est donc un terreau fertile pour la méfiance, la délation, la violence et offre au gouvernement l’opportunité de contrôler ses masses grâce aux médias (radio, télévision).

 

La mise en place d'un système de consommation où acheter à outrance et à crédit permet de faire oublier les libertés individuelles fait également partie de cette politique de domination.

 

Fahrenheit 451 est un ouvrage bouleversant à lire ou à relire !